Des approches complémentaires pour une valorisation plus précise de la société
Si dirigeant aura tendance à valoriser sa société de manière optimiste, l’investisseur adoptera une approche plus prudente. Il procédera ainsi à une analyse approfondie du business plan présenté, et élaborera de scénarios alternatifs, en se basant sur ses propres hypothèses de marché et de croissance.
Ce faisant, il cherche à évaluer le potentiel de rentabilité du projet, à identifier les risques de tous types, et à s’assurer de la solidité du modèle économique. Il complète ainsi l’entrepreneur avec son expertise externe et une vision globale du marché.
Estimation de la valorisation de l’entreprise
Un exemple concret est le moyen le plus efficace de comprendre la logique du fonds lors des négociations.
Un tour de table de 3 millions d’euros est envisagé pour étoffer l’équipe et lancer un nouveau produit ou service. Les projections financières présentées dans le business plan tablent sur un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros et un EBITDA de 10 millions d’euros au bout de cinq ans. Un fonds est disposé à soutenir ce projet. L’étude de marché révèle que les sociétés comparables sont valorisées en moyenne au quadruple de leur chiffre d’affaires et à 12 fois leur EBITDA.
De son côté, confiant en sa capacité à revendre ses parts dans 5 ans, le fonds souhaite multiplier sa mise par 5, soit 15 millions, sur la période. Or, selon l’agrégat pris pour référence, le CA ou l’EBITDA, la valorisation de l’entreprise est estimée entre 100 et 120 millions d’euros (4 fois le CA ou 12 fois l’EBITDA). Pour atteindre son objectif de rendement, l’investisseur sollicitera la détention de 15 % du capital.
En divisant la mise de 3 millions d’euros par le ratio de participation de 15 %, on obtient une valorisation post-investissement de 20 millions d’euros. Son niveau avant l’apport de fonds se détermine en soustrayant le montant injecté de ces 20 millions, et s’établit donc à 17 millions d’euros.
La complexité des calculs financiers et la nature stratégique des décisions à prendre justifient le recours à un accompagnement spécialisé, par exemple par un cabinet de conseil en LBO.