Étude de cas
Un dirigeant fondateur qui aspire à la retraite souhaite réaliser une importante opération de cash-out. À l’issue de la transaction LMBO, le fondateur envisage de conserver une participation de 10 % dans l’entreprise.
Structure actionnariale actuelle :
- Dirigeant fondateur : 70 %
- Cadres clés : 12 %
- Co-fondateur inactif : 18 %
Suite à de nombreuses discussions et évaluations, la valorisation de la société a été fixée à 40 millions d’euros.
Présentation du projet
Le projet LMBO vise à restructurer le capital de la société en permettant au dirigeant fondateur de céder une partie de ses parts tout en réinvestissant dans l’entreprise aux côtés de son équipe de direction. Cette opération permettra également au co-fondateur non opérationnel de sortir du capital et aux cadres clés de renforcer leur implication dans la société.
Le détail des apports et des sorties de capital
Dirigeant fondateur :
- Cession de la majorité des parts de l’entreprise ;
- Réinvestissement de 2,4 millions d’euros en fonds propres ;
- Cash-out de 25,6 millions d’euros (70 % de la valeur de l’entreprise – réinvestissement).
Co-fondateur inactif :
- Cession de la totalité de la participation (18 %)
- Cash-out de 7,2 millions d’euros (18 % de la valeur de l’entreprise)
Cadres clés :
- Pas de cash-out
- Augmentation de la participation à 30 % du capital
- Apport supplémentaire de 4,8 millions d’euros en fonds propres
- Réinvestissement collectif de 2,4 millions d’euros
Structure du capital post-opération
- Capital total : 24 millions d’euros
- Dette : 16 millions d’euros
- Fonds d’investissement : 60 % des parts
- Cadres clés : 30 %
- Dirigeant fondateur : 10 %
Les avantages du MBO
Le LMBO constitue une stratégie efficace pour la restructuration du capital d’une entreprise et la transition du leadership. Parmi les principaux atouts de cette opération figurent :
- la transmission en douceur de l’entreprise d’un dirigeant fondateur à une équipe de management expérimentée et de confiance ;
- la pérennité et continuité des activités ;
- l’accroissement de la motivation du management de reprise.
Pour autant, il présente certains inconvénients qu’il convient de prendre en compte :
- une valorisation potentiellement inférieure : le management repreneur ne disposant pas nécessairement des fonds suffisants pour financer une telle acquisition, les repreneurs devront recourir à un emprunt bancaire et, dans certains cas, à un partenaire financier externe ;
- le maintien de la même équipe de direction peut parfois entraîner un manque de clairvoyance ;
- la lourde responsabilité assumée par le management repreneur peut être intimidante.