Les audits dans le cadre d’une levée de fonds, d’une cession ou d’une acquisition d’entreprise

6 janvier 2025
Les audits constituent une étape incontournable, que ce soit dans le cadre d’une acquisition ou d’une cession d’entreprise. Bien que non obligatoires en France, ils sont généralement privilégiés par les acquéreurs. Ces derniers souhaitent ainsi obtenir une évaluation précise de l’entreprise cible, tant au niveau de sa situation financière que de sa valeur économique.

À quoi servent les audits ?

Ces opérations de vérification permettent de s’assurer de la pertinence et de l’exactitude des informations concernant la société qui sont échangées entre le cédant et l’acquéreur. Ce dernier prend en charge les frais engagés par l’évaluation.

En principe, cette étape peut être lancée dès la signature de la LOI qui prévoit les conditions suspensives. De manière générale, l’audit va confirmer le contenu de ce document et éventuellement l’absence de risque majeur. Si aucun problème ou erreur n’était détecté pendant l’analyse, l’acquéreur pourrait entériner les dispositions définitives dans l’offre.

Il convient de rappeler que les résultats sont essentiels à l’élaboration de la garantie d’actif et de passif. Ils peuvent également conduire à la révision de la valorisation. Ils permettront à l’acheteur d’anticiper les mesures correctives et d’amélioration qu’il mettra en œuvre lorsqu’il prendra les commandes de l’entreprise.

La phase d’audit peut avoir lieu au sein de la société, ou par l’intermédiaire d’un data room qui regroupe toutes les données et les documents requis pour le contrôle. Les équipes managériales devront se tenir à la disposition des acheteurs et des experts chargés de l’évaluation pendant cette période.

Quels sont les éléments concernés ?

Les audits à réaliser dans le cadre d’un processus de vente d’une entreprise porteront sur les éléments suivants :

  • L’aspect opérationnel et organisationnel : l’auditeur évaluera les forces et les faiblesses de la société, mais également les process existants, les méthodes de gestion en place, l’environnement et les postes de responsabilité. La structuration, le management et le fonctionnement des activités commerciales seront aussi contrôlés, ainsi que les outils et les ressources dédiés à la production.
  • La comptabilité et les finances : il s’agira de vérifier la pertinence des perspectives énoncées dans le business plan pour estimer la valorisation et déterminer le prix de la transaction. Outre le BP, les états financiers et les budgets prévisionnels seront scrutés.
  • Toutes les facettes de la fiscalité et du juridique : la régularité vis-à-vis de l’administration fiscale sera contrôlée, de même que l’existence de contentieux. Statuts, brevets, titres de propriété, etc. feront l’objet d’un examen minutieux de leur conformité à la loi.
  • Les systèmes d’information : l’opération portera sur la qualité et l’état fonctionnel des ressources informatiques, les licences en cours, les contrats de service, etc.