Levée de fonds : le cycle de financement d’une entreprise

1 octobre 2024

Entre sa création et son éventuelle revente, une entreprise passe par plusieurs phases de développement, qui requièrent des financements. En la matière, la levée de fonds n’est pas incontournable, à moins qu’elle ne réponde à un besoin spécifique. D’ailleurs, mobiliser les capitaux propres permet d’obtenir un taux de rémunération pouvant atteindre 15 % à 25 %. Cette option est donc plus rentable pour l’entreprise qu’un emprunt bancaire.

Les principaux types de financements d’une entreprise en fonction du stade de développement

Il en existe cinq qui répondent aux besoins spécifiques associés au stade de développement auquel se situe l’entreprise.

  • 1. Le Love Money : pour les entreprises naissantes, les fonds provenant de l’entourage proche représentant souvent la première source de capitaux. Il traduit la confiance et le soutien accordés à l’entrepreneur et à son potentiel, avant même l’idée en lui-même. Les personnes qui apportent leur contribution financière durant cette phase de démarrage démontrent leur engagement dans la réussite de l’entreprise.
  • 2. Au cours de la phase d’amorçage, une fois l’adéquation du besoin et de l’offre confirmée, l’entrepreneur doit trouver les ressources financières pour concrétiser son projet. Les Business Angels, les fonds d’amorçage et les plateformes de crowdfunding constituent les sources privilégiées. L’exercice est particulièrement difficile, car l’entreprise doit concilier des besoins importants avec l’absence de preuves tangibles, telles que des ventes ou un chiffre d’affaires générés, et d’arguments solides pour rassurer les investisseurs potentiels.
  • 3. La série A désigne à la phase de développement post-validation du marché et du modèle économique. L’entreprise commence à réaliser des ventes, mais doit renforcer ses équipes, notamment pour le commercial. Le financement est alors recherché auprès de fonds de Venture Capital (VC) capables d’injecter des sommes importantes, dépassant généralement le million d’euros. Pour être éligible, l’entreprise doit démontrer une traction significative et rassurer les investisseurs par de bons indicateurs de performance.
  • 4. Les séries B, C, D correspondent à des phases d’expansion pour la société, désormais plus solide sur le plan RH et commercial. Pour conquérir de nouveaux marchés, y compris à l’international, elle doit trouver des liquidités, encore une fois auprès des Venture Capital, qui peuvent injecter des montants supérieurs à 5 millions d’euros.
  • 5. Le capital-développement s’adresse aux entreprises en phase de consolidation et de rentabilité, désormais considérées comme des PME. Le risque d’investissement étant plus faible à ce stade, le dirigeant peut se tourner vers des fonds de capital-développement pour financer sa croissance. Cette étape ouvre la possibilité d’envisager des opérations de type OBO (Opérations de Buy-Out par Offre Publique), permettant d’accroître la valorisation de la société en interne ou en externe.

Le choix des partenaires financiers dépend étroitement du stade de développement de l’entité. L’accompagnement d’un expert en évaluation d’entreprise est fortement conseillé pour analyser précisément ses besoins et objectifs, et sélectionner les interlocuteurs adéquats si le financement externe s’avère indispensable.