Les modalités de financement en fonction de la taille de l’acquisition
Deux options principales s’offrent à une société sous LBO pour financer la prise de contrôle d’une autre société. Le choix dépend de la taille du projet.
- Pour les opérations de petite envergure, l’apport de titres des associés des associés de la société cible est à privilégier. Cette approche permet d’éviter tout décaissement de liquidités susceptible de perturber la trésorerie de l’entreprise, tout en préservant l’équilibre des flux du LBO. Cependant, elle entraîne une dilution pour les actionnaires de la holding de l’entreprise acquéreuse.
- Pour des acquisitions plus importantes, le fonds présent au capital et les banques ayant financé le LBO doivent approuver le financement de l’opération, et y contribuer, le premier en réinjectant des fonds propres, et les seconds ou en accordant une nouvelle ligne de dette dédiée.
Les clés de la réussite d’une opération de croissance externe
Bien entendu, le dirigeant de la société sous LBO doit au préalable s’assurer que celle-ci est en mesure de supporter un endettement supplémentaire, et de générer des flux de trésorerie suffisants. De leur côté, les banques, garantes de la pérennité de l’entreprise, mèneront une analyse approfondie des risques associés à l’octroi d’une nouvelle ligne de crédit, veillant à ce qu’elle n’alourdisse pas excessivement le bilan.
Par conséquent, il est judicieux pour les dirigeants d’envisager la possibilité d’acquisitions futures dès la phase de préparation de leur projet de LBO. En discutant avec leurs partenaires bancaires, ils pourront mettre en place un dispositif de financement adapté, favorisant ainsi une plus grande réactivité lorsque des opportunités se présentent sur le marché. Il convient également de définir en amont les modalités d’un éventuel réinvestissement des investisseurs et du fonds, afin de sécuriser les futurs financements.
Le succès d’une opération de croissance externe repose sur une préparation minutieuse, et une définition claire des objectifs stratégiques de l’acquisition. Enfin, l’assistance d’un conseil juridique comme un cabinet spécialisé en M&A et en LBO expérimenté est déterminante.