Le dirigeant d’entreprise dispose de deux options pour réaliser un cash-out : faire appel à un fonds d’investissement ou procéder à un rachat de ses parts sans faire entrer une entité externe au capital. Cette approche désignée par « OBO sponsorless » lui permet de conserver une part majoritaire, et donc le contrôle de sa société.
L’OBO sponsorless, une solution de financement sur mesure
Le terme « sponsorless » signifie que l’OBO est entièrement autofinancé par un emprunt bancaire plutôt que de céder des parts à des entités extérieures. Le dirigeant fait ce choix lorsqu’il est confiant dans la croissance future de l’organisation et de la capacité de cette dernière à générer suffisamment de liquidités pour couvrir les mensualités de crédit. Cette stratégie lui permet de sécuriser son patrimoine et de réaliser une sortie partielle de son investissement, tout en répondant aux besoins de financement de l’entreprise.
Analysons le cas d’une société valorisée à 40 millions d’euros. Envisageant de procéder à son acquisition, ce dernier a sécurisé un prêt de 15,2 millions d’euros auprès des banques, combiné à 24,8 millions d’euros en fonds propres. L’opération lui a permis d’obtenir la totalité des parts, et de récupérer 14 millions d’euros sur son investissement initial. Ce montant est obtenu en soustrayant de la valeur de 40 millions le réinvestissement de 24,8 millions additionné aux 1,2 million de frais.
Les limites de l’OBO sponsorless et les autres options de financement d’un OBO
Toutefois, les experts estiment qu’un financement entièrement bancaire, bien qu’attractif pour sa simplicité et une certaine flexibilité, ne permet pas d’exploiter pleinement l’effet de levier. L’apport d’un investisseur financier pourrait non seulement augmenter le montant du cash-out, mais également apporter une expertise complémentaire précieuse en matière de stratégie et de finance.
Le choix d’un instrument de financement adapté à un projet donné nécessite une ingénierie financière fine. Les solutions sont en effet multiples, entre emprunt bancaire, financement par innovation (BPI), dette mezzanine… La santé financière, l’évaluation des risques et la prise en compte du contexte économique sont des éléments clés pour la réussite de l’opération. La situation patrimoniale et personnelle du dirigeant, ainsi que celle de ses associés, constitue également des facteurs déterminants.
Aussi, l’accompagnement d’un cabinet de conseil en OBO est recommandé, afin de répondre aux questions juridiques, fiscales et financières.