Sur la base de ces constats, une opération de rachat par le management (Owner Buy Out) semblait parfaitement adaptée à ses objectifs.
L’Owner Buy Out (OBO) : mécanisme et enjeux
L’OBO est un montage financier particulier où un dirigeant met en place une société holding afin de procéder à l’acquisition, par effet de levier, de sa propre entreprise. Un cabinet de conseil spécialisé peut réaliser une étude de faisabilité pour évaluer la pertinence d’un OBO et identifier les enjeux spécifiques à chaque situation.
Le financement de cette acquisition est assuré par :
- Les apports personnels de l’entrepreneur
- L’endettement bancaire
- Des investissements de tiers
L’OBO : un outil de gestion de patrimoine
Ce dispositif offre l’opportunité de transformer une partie du patrimoine professionnel en actifs financiers plus liquides, sans avoir à procéder à une cession d’entreprise.
Par ailleurs, le gérant acquiert une plus grande indépendance vis-à-vis des actionnaires minoritaires et peut ainsi mettre en œuvre une stratégie à long terme sans contraintes extérieures.
L’OBO permet également de préparer une transmission ordonnée de la société à la génération suivante ou à des repreneurs externes, en optimisant la fiscalité et en préservant la cohésion familiale. Il s’agit également d’un excellent levier pour financer des acquisitions ou des investissements stratégiques.
Étude de cas
Dans le cadre d’une stratégie de sortie partielle, le chef d’une entreprise valorisée à 40 millions d’euros a procédé à un rachat par le management. Pour ce faire, une holding a été constituée dans le but d’acquérir l’intégralité des titres de la cible. Le financement de cette opération a été structuré par un montage combinant un endettement bancaire de 15,2 millions d’euros et un apport en fonds propres.
Souhaitant conserver le contrôle majoritaire de la compagnie, le manager a réinvesti 17,3 millions d’euros, représentant une participation de 70 % dans la holding. Les 30 % restants du capital ont été souscrits par un investisseur institutionnel pour un montant de 7,5 millions d’euros. Cette opération a permis au dirigeant de réaliser une plus-value nette de 21,5 millions d’euros tout en sécurisant une partie de son investissement initial.