Pourquoi inclure la variation du BFR dans le Free Cash Flow en valorisation DCF

18 décembre 2024
Lors d’une opération de LBO, l’évaluation de la capacité de l’entreprise cible à générer des flux de trésorerie disponibles est primordiale. Le Free Cash Flow (FCF), ou flux de trésorerie disponible, est un indicateur clé qui mesure cet aspect.

Définition du FCF

Le Free Cash Flow représente la part de la trésorerie générée par l’activité opérationnelle qui peut être distribuée aux actionnaires ou utilisée pour rembourser la dette. Il se calcule en retranchant de l’excédent brut d’exploitation (EBE) les impôts sur les sociétés, en rajoutant les dotations aux amortissements et en soustrayant les investissements et la variation du besoin en fonds de roulement (BFR).

En termes simples, le FCF traduit les entrées et les sorties de trésorerie d’une entreprise sur une période donnée. Il offre une vision plus réaliste de la santé financière d’une société que les seuls résultats comptables.

Le passage de l’EBE au FCF

Afin de basculer de l’EBE au FCF, il est nécessaire de neutraliser les éléments suivants :

  • Les produits comptabilisés mais non encore encaissés, car ils augmentent artificiellement l’EBE sans générer de rentrée de fonds.
  • Les charges comptabilisées mais non encore réglées doivent être ajoutées à l’EBE, car elles réduisent ce dernier sans entraîner de sortie de fonds.

La comptabilité d’engagement, en enregistrant les opérations dès leur réalisation économique, ne différencie pas les produits encaissés de ceux encaissables, ni les charges payées de celles à liquider.

Pour obtenir un FCF exact, il est indispensable d’ajuster les postes du bilan liés aux créances clients et aux dettes fournisseurs

Du résultat comptable au flux de trésorerie disponible

Par ailleurs, l’EBE intègre la production stockée, ce qui peut entraîner une augmentation de sa valeur sans que le montant correspondant soit encaissé. Il faudra donc neutraliser cet effet en déduisant la variation des stocks afin de refléter plus fidèlement la génération de trésorerie liée à l’activité opérationnelle.

En définitive, pour calculer le flux de trésorerie disponible, il convient de procéder aux corrections suivantes :

  • Déduction de l’augmentation des créances clients, qui représente les ventes non encore encaissées.
  • Ajout de l’augmentation des dettes fournisseurs, qui correspond aux achats non encore réglés.
  • Déduction de l’augmentation des stocks, qui traduit la constitution de stocks et donc une immobilisation de fonds.

Ces rapprochements permettent de déterminer le besoin en fonds de roulement (BFR), soit la différence entre l’actif circulant net et le passif circulant net. La variation du BFR, obtenue en comparant deux exercices consécutifs, est un élément clé du calcul du FCF. Doté d’une solide expertise en restructuration financière, un cabinet de conseil en LBO est en mesure d’intégrer cette analyse dans une perspective globale d’optimisation de la performance financière de l’entreprise.