Illustration
Dans l’exemple d’une entreprise cible valorisée à 10 millions d’euros, l’acquisition est financée par la société holding qui s’endette à hauteur de 4 millions d’euros, représentant 40 % du financement total. Le solde de 6 millions d’euros est réparti entre les apports en liquidités des investisseurs et du management. Dans ce cas précis, ces derniers fournissent respectivement 1,8 million d’euros (30 % du capital) et 4,2 millions d’euros (70 % du capital).
La cible, étant rentable et dégageant des excédents de trésorerie, joue un rôle central dans le remboursement de la dette. Ces flux disponibles, générés par les activités opérationnelles, sont remontés à la holding et serviront à payer les frais financiers liés aux prêts contractés et au remboursement du capital emprunté.
L’intérêt du recours à un endettement important
Cette approche répond à plusieurs objectifs stratégiques pour les investisseurs. En limitant les apports en fonds propres, un endettement élevé permet à la fois d’amplifier le ROI mais aussi de diversifier leurs placements dans plusieurs cibles, y compris des entreprises de plus grande envergure. Les cabinets conseils en LBO peuvent gérer l’ensemble du processus, de l’identification des cibles à la mise en œuvre du plan d’affaires post-acquisition.
Concrètement, il s’agit de mobiliser l’ensemble des leviers disponibles, qu’ils soient juridiques, fiscaux, opérationnels ou financiers, dans le but d’optimiser la valorisation des actions de la société et de générer une plus-value substantielle lors de sa revente.
Les mécanismes de création de valeur dans un LBO
La maximisation de la valorisation de la société cible dans un LBO repose sur la mise en œuvre d’une stratégie combinant deux leviers principaux :
- L’amélioration des performances opérationnelles de la cible, au moyen d’actions concrètes telles que la réduction des coûts d’exploitation, l’optimisation de la gestion des stocks ou encore le renforcement de la satisfaction client.
- La mise en œuvre d’un schéma de développement ambitieux, qui peut se traduire par l’expansion sur de nouveaux marchés, le développement de nouveaux produits ou services, la conclusion de partenariats clés.
La double contrainte de croissance et de remboursement de la dette exige une implication forte et proactive de la part de l’équipe dirigeante. En conséquence, des mesures incitatives doivent être déployées pour stimuler la performance du management.