Quelles sont les principales dettes dans le financement d’un LBO

1 juillet 2024
Une opération de rachat d’entreprise avec effet de levier implique un endettement plus ou moins conséquent qui permettra de minimiser l’apport en numéraire des acquéreurs et des investisseurs. Les créances contractées dans un LBO sont de deux principaux types, avec chacun des degrés de risques différents.

La dette senior

Également appelée dette classique, elle aura la priorité sur l’ensemble des autres créances et devra être remboursée avant celles-ci. Dans la majorité des procédures de LBO pour un achat ou une transmission d’entreprise, elle peut représenter jusqu’à la moitié (entre 40 et 50 %) des emprunts contractés pour l’opération. Son montant est égal à 3, 4 ou 5 fois l’EBITDA de la société cible. Elle est divisée en 3 parts :

  • La tranche A qui fera l’objet d’un amortissement linéaire sur 5 à 7 ans,
  • Les tranches B et C, bullets ou dettes in fine, seront payées sur 8 et 9 ans. Il est important de souligner ici que la tranche C n’est plus automatiquement proposée par les établissements de financement.

Le taux d’intérêt de cette dette varie en fonction de la tranche. Chacune a le sien propre qui est généralement plus élevé que l’Euribor. De plus, l’organisme prêteur va prendre ses précautions avec des « covenants » destinés à suivre et à contrôler la stratégie financière de la société jusqu’à ce que la dette senior soit entièrement remboursée.

La dette mezzanine

Dans ce type de créance, les sommes sont issues de fonds de private equity, des établissements spécialisés (« Mezzaneurs ») ou des banques classiques. L’amortissement se fait en principe sur 8 à 10 ans et après celui de la dette senior. Elle est composée d’obligations à bons de souscriptions d’actions (OBSA) ou d’une émission d’obligations convertibles (OC). Compte tenu des risques, elle coûtera plus cher que la dette classique, avec un rendement pouvant aller jusqu’à 15 %.

Elle peut toutefois être remboursée de 3 manières : le paiement du taux d’intérêt (5 à 6 %) en liquide, le PIK (paymen in kind) ou intérêt capitalisé (5 à 8 %) et la transformation des OC pour prendre part aux bénéfices.

À cheval entre le financement par capitaux propres et celui par dette, elle offre l’avantage de minimiser les charges financières relatives aux créances contractées pour la reprise et de sauvegarder le potentiel de croissance de l’entreprise. Elle facilite aussi les mouvements de trésorerie entre la société et la holding.

Afin de mieux appréhender le mécanisme des dettes dans une opération de rachat à effet de levier, le recours à l’accompagnement d’un cabinet conseil spécialiste du LBO peut être d’une aide précieuse.