Une opération de rachat d’entreprise avec effet de levier implique généralement l’évaluation de la valeur de la structure cible afin de pouvoir déterminer plus ou moins exactement le montant de la dette à contracter pour financer l’acquisition. La trésorerie disponible fait partie des éléments à prendre en compte dans cette estimation et peut être traitée de diverses manières.
Quel type de trésorerie doit être retenu ?
Dans le cadre d’un rachat par LBO, la valorisation d’une entreprise cible va considérer les liquidités utilisables que possède la société visée au moment du closing. Pour rappel, la trésorerie brute désigne l’argent à disposition dans ses caisses ou qui peut être mobilisé à court terme plus les VMP (valeurs mobilières de placement). La soustraction des diverses créances (emprunts et dettes financières) de son montant permettra d’obtenir celui de la trésorerie nette. C’est cette dernière qui sera prise en compte dans l’évaluation du prix.
Il faudra toutefois procéder à la normalisation de ce poste. Les options pour ce faire incluent le retrait des éléments qui ne sont pas récurrents, ou le traitement des effets d’aubaine sur le besoin en fonds de roulement.
Que devient la trésorerie lors d’un LBO ?
La gestion des liquidités disponibles d’une société cible dans le cadre d’un rachat par Leverage buy-out peut être délicate, d’autant plus une trésorerie excédentaire n’est pas toujours un avantage. Plusieurs alternatives sont envisageables, en fonction des cas :
- La distribution de dividendes exceptionnels aux actionnaires historiques avant de procéder au LBO : cette solution va toutefois influencer la valorisation avec la sortie d’une partie de la trésorerie.
- La conservation des liquidités disponibles pour une entreprise cible dite « opérationnelle » : il s’agit d’un recours classique, mais qui peut être avantageux.
- L’affectation d’une portion de la trésorerie nette au LBO via un transfert vers la holding qui constitue une montée pour effectuer le rachat.
Au moment de la conclusion de la transaction, autant que possible, il est préférable de considérer un niveau de trésorerie qui peut contribuer à préserver le besoin en fonds de roulement et d’amortir 12 mois de dettes au minimum.
Après le closing et au cours du LBO, les remontées de dividendes vont faciliter le remboursement des emprunts par étapes avec une partie de l’excédent de liquidités produit par l’entreprise cible. Quoi qu’il en soit, pour optimiser les chances de réussite d’une opération de rachat avec effet de levier, le recours à un cabinet expert du conseil en LBO est recommandé.