Le principe du LBO
Le fondement du LBO repose sur l’acquisition d’une organisation en recourant principalement à un emprunt.
La cible est rachetée par une nouvelle entité, un holding, créé en amont du projet et qui sera chargé de contracter la dette nécessaire à l’opération. Le remboursement de cet emprunt est assuré grâce à une quote-part de la rentabilité dégagée par la société acquise, remontée ensuite vers la holding.
Le résumé des étapes du LBO
- Le processus débute par la création d’une société de participation, structure juridique qui servira de véhicule d’acquisition pour la cible.
- La prochaine étape implique l’entrée des investisseurs et des managers dans le capital de la holding.
- Cette dernière contracte ensuite des emprunts bancaires pour compléter les apports des investisseurs.
- Une fois les fonds réunis, l’organisation cible est rachetée par le biais d’une offre publique d’achat (OPA) ou d’une négociation directe avec les actionnaires.
- Les profits générés par la structure nouvellement acquise sont utilisés pour rembourser les dettes.
Illustration chiffrée
La cible est valorisée à 10 millions d’euros. Une stratégie combinant emprunt et apports en capital est mise en place pour financer son acquisition.
La holding s’endette à hauteur de 4 millions d’euros et les 6 millions d’euros restants sont répartis entre un fonds qui injecte 2 millions d’euros, soit 1/3 du capital, et les managers qui investissent 4 millions d’euros.
L’objectif principal des investisseurs, avec l’aide des managers, est la création de valeur, plus précisément la réalisation d’une plus-value significative lors de la revente. À cet effet, la mise en œuvre d’un LBO exige deux valorisations distinctes :
- une évaluation d’entrée au moment de l’acquisition de l’entreprise, afin de déterminer le prix d’achat et la structure du financement ;
- une estimation de la valeur de la société cible à la date de revente.
Les critères d’éligibilité pour un LBO
Le succès d’un rachat par effet de levier est tributaire de plusieurs critères clés :
- la rentabilité : des flux de trésorerie stables et prévisibles,
- un faible endettement initial et un besoin en fonds de roulement (BFR) réduit,
- des investissements futurs limités,
- une forte présence sur le marché,
- un potentiel de revente dans des conditions favorables,
- un management compétent et sérieux,
- une solidité financière pour rassurer les banques.