Le Coût Moyen Pondéré du Capital dans la méthode des DCF

3 septembre 2024
Connaître le coût des fonds propres est essentiel dans la valorisation de société par le système des flux de trésorerie actualisés (DCF). Un taux particulier est employé pour la rectification de ces mouvements d’argent : le coût moyen pondéré du capital (CMPC). De quoi s’agit-il et comment le calculer ?

Le CMPC : ce qu’il faut savoir

Le coût moyen pondéré du capital, ou Weighted Average Cost of Capital (WACC) en anglais, désigne l’ensemble formé par les capitaux propres et les prêts. Il est composé par le coût des fonds propres et celui de la dette sur plusieurs années, sans les impôts (les intérêts des créances étant déductibles). Ces deux éléments sont toutefois chacun modérés par l’influence qu’ils exercent dans le système de financement à long terme de la société.

Les bailleurs de fonds et les actionnaires vont prendre ce taux en considération dans leur décision de placer leur argent dans telle ou telle entreprise. Autrement dit, il s’agit du coefficient de rendement minimum espéré et demandé par les personnes qui vont investir dans la structure. Il désigne ainsi le coût des dépenses effectuées dans le cadre de ses métiers et de son fonctionnement, celui des dettes financières et de son capital.

Par ailleurs, le CMPC étant essentiel au secteur d’activité et à la société, il va permettre d’estimer la rentabilité espérée des capitaux propres, le montant et le coût de la dette à contracter.

Comment déterminer le CMPC ?

Le calcul du CMPC pour une valorisation d’entreprise exige 3 principales étapes. Il faudra en premier lieu procéder à l’évaluation de la composition du capital, plus précisément le gearing ou ratio dette financière/fonds propres. Ensuite, le coût des fonds propres et du coefficient de rentabilité attendu par les investisseurs/les actionnaires doit être estimé. Enfin, il faudra calculer le coût de la dette net d’impôts et le taux de crédit demandé par la banque auprès de laquelle des prêts ont été souscrits.

En résumé, la formule qui permet de déterminer le CMPC est :

CMPC = ((FP/Capital)* taux de rendement des actionnaires) + ((Dettes/capital)* coût de la dette après impôt))

Pour y voir plus clair, prenons l’exemple d’une société qui a obtenu un financement de 10 millions d’euros, dont les ¾ (soit 7,5 millions) ont été fournis par les actionnaires et le dernier quart (2,5 millions) est composé de dettes (prêt bancaire). Si les investisseurs espèrent une rentabilité de 12 % et que le taux d’intérêt du crédit est de 7 %. Avec un taux d’imposition de 26,5 %, le CMPC de l’entreprise sera donc de : (3/4 * 0,12) + ((1/4*0,07)* (1-0,265)) = 10,28 %.