EBITDA ou EBIT ?
Dans la plupart des opérations de vente et de transmission d’entreprise, les valorisations de la structure cible sont généralement fondées sur un multiple de l’EBITDA. Ainsi, les sociétés qui exercent dans les domaines de l’éducation, la formation, l’édition de logiciel ou encore de la santé sont réputées pour miser sur des multiples conséquents.
L’EBIT (qui peut être vu comme le résultat d’exploitation) pour sa part est surtout pris en compte lorsque les métiers de l’entité convoitée requièrent des financements réguliers. C’est par exemple le cas des structures spécialisées dans les secteurs industriels et celui des télécoms.
Avant de valoriser une entreprise en considérant l’EBITDA ou l’EBIT, il faudra sélectionner des sociétés cotées comparables à la cible et collecter leurs multiples en se basant sur la taille, le secteur d’activité, le business model, le taux de croissance et la localisation. La confrontation des informations recueillies avec la situation de l’entreprise aidera à estimer le multiple à appliquer.
Les éléments de négociation à la hausse ou à la baisse du multiple de l’EBITDA
Lorsque la fourchette de la base du multiple de l’excédent brut d’exploitation a été déterminée, les discussions pour l’augmenter ou la réduire peuvent être entamées. Les éléments qui peuvent être pris en compte pour sa maximisation sont :
- un taux de croissance et de rentabilité élevé dans le secteur d’activités,
- des parts sur le marché stratégique,
- une propriété intellectuelle (brevet, certificat d’invention, modèles d’utilité, etc.),
- un positionnement original et innovateur,
- une clientèle large et variée,
- un management de qualité et efficace,
- des possibilités de développement interne et externe appréciables.
Les critères qui peuvent mener à une révision à la baisse du multiple d’EBITDA incluent :
- la faiblesse du taux de croissance comparée aux concurrents,
- une organisation inadaptée des activités et du management,
- dégradation des marges,
- difficultés à se passer de clients ou de fournisseurs spécifiques,
- pourcentage élevé de pertes de clients.
En fin de compte, en considérant ces éléments, si le marché ou les aspirants repreneurs peuvent décider du prix de l’entreprise, la valorisation n’est pas vraiment nécessaire pour une cession ou une LBO.